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3 mythes concernant le don de sperme

Les candidats choisis seront probablement déçus lorsqu’ils découvriront qu’être donneur de sperme n’est pas une source de revenu complémentaire très avantageuse, et encore moins une source de revenu principal. Compte tenu de ce fait, nous nous devons de séparer les mythes et les idées reçues sur le don de sperme des faits.

MYTHE 1 – TOUT LE MONDE PEUT DONNER DU SPERME

Réalité : Selon Scott Bank, vice-président pour la communication à la California Cryobank, une des plus grandes banques de tissus congelés au monde, moins de 1 % des candidats peuvent devenir donneurs de sperme. [1] Non seulement les candidats doivent se soumettre à une analyse poussée portant sur leur famille, leur historique sexuel et médical, leurs intérêts personnels et leurs loisirs, à un examen psychologique, etc., mais les banques de tissus cryogénisés ont en plus leurs exigences spécifiques. Par exemple, dans le cas de la California Cryobank, les donneurs potentiels doivent avoir un diplôme universitaire ou être inscrits dans une école supérieure. [2]

le don de sperme

MYTHE 2 – C’EST UN MOYEN DE GAGNER DE L’ARGENT FACILEMENT

Réalité : Cette idée reçue est très éloignée de la réalité. Cela peut être un revenu complémentaire, mais certainement pas une source de revenu principal. Par exemple, en Grande-Bretagne, un don vous permettra de percevoir au plus 35 livres sterling (soit environ 1 050,- CZK), en sachant qu’un donneur ne pourra donner que deux fois par semaine au maximum. [3] Au Danemark, à Aarhus, le siège de Cryos International, ce qui est la banque de sperme ayant le plus grand nombre de donneurs, les donneurs sont payés environ 500 couronnes danoises (soit environ 1 600,- CZK) et une limite a été fixée en termes de nombre de dons par semaine. [4] Aux USA, les donneurs reçoivent un montant allant de 500 à 900 dollars américains (soit environ 11 500 à 20 500,- CZK) par flacon, mais cet argent est retenu et n’est pas libéré tant que le sperme n’est pas prêt à la vente, ce qui peut prendre jusqu’à 6 mois. [5] En République tchèque, les donneurs perçoivent entre 500 et 1 000,- CZK et, en moyenne, ils ne peuvent donner qu’une fois par semaine. [6]

MYTHE 3 – LE DON DE SPERME EST ANONYME

Réalité : Pour qu’un candidat puisse donner son sperme, il doit remettre de nombreuses informations le concernant et il n’est pas rare qu’il doive remettre plus d’informations qu’il ne le pensait au début. Selon Scott Brown, les clients connaissent souvent bien mieux les donneurs de sperme potentiels que leurs époux ou leurs partenaires avec lesquels ils vivent depuis longtemps et avec lesquels ils ont une relation très personnelle. [7] En Grande-Bretagne, compte tenu de la modification de la législation, l’anonymat total n’est plus garanti – s’il le souhaite, dès qu’un enfant conçu par un donneur de sperme a atteint l’âge de 18 ans, il a le droit de savoir qui est son père biologique. [8]

 

Pour conclure, il est possible de dire qu’il existe plusieurs facteurs que le candidat devrait prendre en compte avant de se décider à devenir donneur de sperme. Il est nécessaire de déterminer s’il est mentalement, physiquement et émotionnellement capable d’une part de se soumettre aux tests exigeants et fréquents exigés par la banque de sperme et, d’autre part, de faire face aux éventuelles conséquences de sa paternité (éventuellement multiple) comme cela peut être le cas dans certains pays où l’anonymat total est interdit. Et enfin – les hommes qui envisagent de donner leur sperme ne devraient pas considérer cet acte comme étant une source de revenus réguliers. Le montant versé par don varie certes en fonction du pays dans lequel ils vivent, mais d’une manière générale, cela restera toujours plus un complément de revenu qu’un revenu principal.

 

Sources :

[1] Gutierrez, Sam, ’16 Myths About Sperm Donation You Should Stop Believing’, in Insider, published January 18th, 2019, viewed on May 11th, 2019, https://www.insider.com/everything-about-donating-sperm-2019-1
[2] ibid
[3] Crossan, Rob, ‘Five Things No One Tells You Before You Visit a Sperm Bank’ in The Telegraph, published June 30th, 2015, viewed on May 11th, 2019, https://www.telegraph.co.uk/men/thinking-man/11707686/Five-things-no-one-tells-you-before-you-visit-a-sperm-bank.html
[4] Manzoor, Sarfaz, ‘Come inside: the world’s biggest sperm bank’, in The Guardian, published November 2nd, 2012, viewed on May 11th, 2019, https://www.theguardian.com/society/2012/nov/02/worlds-biggest-sperm-bank-denmark
[5] Lewin, Tamar, ’10 Things to Know About Being a Sperm Donor’, in The New York Times, published November 3rd, 2016, viewed on May 11th, 2019, https://www.nytimes.com/2016/11/08/health/sperm-donor-facts.html
[6] Hayden, ‘The Psychology of Sperm Donation’, in Medical Travel Czech, published October 2017, viewed on May 11th, 2019, https://www.medicaltravelczech.com/blog/ivf-egg-donation/psychology-sperm-donation
[7] Gutierrez, Sam, ’16 Myths About Sperm Donation You Should Stop Believing’, in Insider, published January 18th, 2019, viewed on May 11th, 2019, https://www.insider.com/everything-about-donating-sperm-2019-1
[8] Crossan, Rob, ‘Five Things No One Tells You Before You Visit a Sperm Bank’ in The Telegraph, published June 30th, 2015, viewed on May 11th, 2019, https://www.telegraph.co.uk/men/thinking-man/11707686/Five-things-no-one-tells-you-before-you-visit-a-sperm-bank.html

 

 

 

*Ce texte est traduit de l'original tchèque en langue française par l'Agence MARVEL, s. r. o.